« Ensemble matériel et logiciel, branché sur un réseau télématique et mettant à la disposition des utilisateurs de ce réseau des banques de données ou de programmes spécialisées ; organisme qui assure ce service…» : c’est, telle quelle, la définition de base qu’apporte en 2012 le dictionnaire Larousse pour le mot « serveur ». Mais cela parle-t-il pour autant au plus grand nombre ? Pas si sûr. Alors autant entrer un peu plus dans le détail de la façon la plus accessible possible en expliquant le rôle d’un serveur pour entreprise.
Il était une fois le réseau …
En informatique, un échange d’informations peut démarrer à partir du moment où 2 ordinateurs sont reliés par un câble. C’est ce qu’on appelle un réseau, plus ou moins complexe le cas échéant suivant la nature et la quantité des opérations à traiter, de la réalité et des besoins de l’exploitant (institutions, opérateurs de télécommunications, PME, grandes entreprises, multinationales) ou du nombre d’utilisateurs potentiels.
C’est au cœur d’un tel dispositif qu’intervient le serveur pour entreprise qui, physiquement, peut revêtir différentes formes, différentes tailles, différentes puissances.
Un serveur pour entreprise peut être ainsi un micro-ordinateur, un mini-ordinateur ou un ordinateur central ; il peut même s’apparenter, pour un modèle XXL, à une ferme de calcul (ou grappe de serveurs, « cluster » en anglais), chaque configuration évoluant finalement au gré de l’architecture informatique mise en place au cas par cas, elle-même étant liée à la charge de travail devant être assurée.
Serveur pour entreprise : dans « serveur », il y a « service » !
Comme son nom l’indique, un serveur pour entreprise est là pour offrir des services en continu, soit 24 heures sur 24, à d’autres ordinateurs ou logiciels qui lui sont connectés via le réseau. Ces derniers sont donc ses « clients »: ils émettent des requêtes (consultation ou utilisation directe d’une banque de données) que traite le serveur pour entreprise en puisant dans ses fichiers avant d’apporter de manière automatique les réponses correspondantes.
Le champ opératoire d’un serveur pour entreprise est à géographie variable. Il peut éventuellement n’avoir qu’une dimension locale. Exemple type, à l’intérieur des murs d’une entreprise ; il s’agit alors d’un réseau intranet. Mais un serveur peut aussi et surtout travailler avec les ordinateurs répartis dans le monde entier et l’on parle alors d’un réseau extranet, autrement dit d’Internet.
Les informations demandées étant d’une extrême diversité, il existe plusieurs types de serveurs aux missions dédiées : pour la navigation sur Internet, pour le partage d’imprimantes, pour la gestion du courrier électronique, pour le stockage et/ou le partage de fichiers, etc.
Autant de missions qui montrent le rôle-titre du serveur dans la configuration de tout réseau informatique professionnel, a fortiori à l’heure du tout Internet. Et le tout s’opère sur la base de protocoles de communication propres à chaque service et prédéfinis dans le cadre de la relation client – serveur.
Le b-a ba du système
Dans les faits, comment s’effectue cette relation client – serveur qui pilote de nombreuses applications ? Chaque service est exploité par un programme spécifique, dit programme client, qui est accessible depuis l’ordinateur client connecté au serveur pour entreprise. Le processus peut être synthétisé en 2 étapes :
- 1re étape : le client émet une requête vers le serveur pour entreprise grâce à une adresse numérique qui permet aux ordinateurs de communiquer entre eux. C’est l’adresse IP, pour Internet Protocol. complétée en l’occurrence par un numéro de port qui indique l’application à laquelle les données sont destinées.
- 2e étape : le serveur réceptionne la requête, la traite puis transmet les informations à l’aide de l’adresse de la machine cliente et de son port.
Modèles d’architecture informatique
À savoir que pour rendre ces services, les serveurs pour entreprise peuvent utiliser plusieurs modèles d’architecture informatique (ou « architecture i-tiers »). Ils peuvent être :
- à 2 niveaux (architecture 2-tiers). C’est le type d’architecture le plus basique, le plus vulnérable également en termes de répartition de charge et de tolérance de pannes. Il caractérise les systèmes clients/serveurs au seine lesquels un seul serveur pour entreprise répond directement à la demande d’un client en utilisant ses propres ressources, sans solliciter aucune autre application.
- à 3 niveaux (architecture 3-tiers). Ce modèle implique la présence d’un niveau intermédiaire. En clair : un client parle à un serveur pour entreprise qui, ne pouvant satisfaire lui-même à la requête, fait appel à un autre serveur disposant de la base de données nécessaire pour répondre à la demande du client. L’équilibre des charges se fait dès lors dans des conditions plus sûres… mais le coût de développement est bien sûr plus élevé que pour le modèle 2-tiers.
- à multi-niveaux (architecture n-tiers). C’est le modèle le plus évolué en termes de flexibilité, de performance et de sécurité. Sur le fond Il est proche du modèle 3-tiers si ce n’est qu’il nécessite encore plus de serveurs pour répondre aux requêtes des clients. Cela permet notamment d’affecter les différents serveurs pour entreprise à des tâches spécifiques.